Les sociétés développent de plus en plus la
culture de la méfiance vis-à-vis de leurs collaborateurs, au détriment de la
responsabilité. Par exemple, pour contrôler que les employés ne passent pas leur
temps sur Internet, de plus en plus de sociétés mettent en place des outils de
surveillance : il s'agit de s’assurer que leurs collaborateurs
travaillent réellement sur leurs dossiers.
Il est vrai qu’en temps de crise, il faut "se
serrer la ceinture". Dans ce contexte, le mot d’ordre est de contrôler chaque
euro dépensé et de réduire les gaspillages. Pour ce faire, les sociétés
multiplient les contrôles pour réduire les coûts. Mais à vouloir trop surveiller
ses collaborateurs, l’entreprise déresponsabilise ses employés et elle émet un
signal négatif ; les employés ressentent ce sentiment de
méfiance.
Seulement, tous ces contrôles ont un coût !
Sont-ils vraiment efficaces pour l’entreprise, à la fois en terme financier et
en terme de culture d’entreprise ? Sommes-nous obligés d’instaurer un contrôle ?
Quelle est la réglementation ?
Prenons deux exemples classiques :
En général, les notes de frais doivent être validées par le responsable
de service. Est-il nécessaire de rajouter un contrôle supplémentaire pour
s’assurer que les normes sont respectées ? Le fait de rajouter ce contrôle
supplémentaire va déresponsabiliser le responsable de service. A quoi sert sa
validation ?
L’usage des réseaux sociaux dans les entreprises est souvent interdit
pour éviter que les collaborateurs ne perdent leur temps sur ces outils. Sauf
que tout le monde possède un smartphone sur lequel ces outils sont accessibles.
Il serait alors sûrement plus efficace de contrôler le temps (le débordement) et
le nombre des réunions ainsi que leur efficacité pour
l’entreprise.
En ce qui me concerne, je suis persuadé que le
développement excessif des contrôles internes au sein d’une société va à
l’encontre de ses intérêts.
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