Il y a plus de 10 ans, je me disais qu’il n’y
aurait plus de programmeur dans les entreprises en dehors des sociétés
éditrices de logiciel. Eh bien, je me suis trompé car il reste en effet
quelques dinosaures pour développer quelques applications spécifiques autour
des progiciels et autres ERP (Enterprise Ressource Planning). Selon l’organisme
DARES (ministère de l’emploi), 45% des informaticiens (tous métiers confondus)
en France travaillent au sein des sociétés de service informatique.
Depuis quelques années, une autre menace pèse sur
les développeurs. Cette menace est la mondialisation et, en particulier, le
secteur de l’Asie. En 2003, les universités indiennes formaient
350 000 ingénieurs par an et depuis ce chiffre a dû augmenter.
En France, le salaire moyen d’un informaticien
ingénieur est supérieur 3000 euros net mensuel (soit environ 50 000 euros
brut annuel). Pour le même résultat, un indien coûtera 10 000 euros par
an. Les développeurs ont vraiment de quoi se faire des cheveux blancs.
Pour contrecarrer cette évolution, la formation
des développeurs est peut être la solution.
Le week-end dernier, une école d’ingénieurs
en informatique organisait ses portes ouvertes. Au cours de la visite, j’ai été
frappé par deux choses : d’une part les étudiants présents
étaient des passionnés (des geeks) et d’autre part, l'apprentissage de
l'informatique se faisait sans professeur. L’enseignement est réalisé sur la
base de problèmes à résoudre et les étudiants sont accompagnés par leurs aînés.
Le "futur" du métier de développeur en
France, comme dans les autres pays occidentaux, passera certainement par le
développement de ces trois caractéristiques : la passion, la réflexion et
le travail en équipe.
Etonnamment, nous retrouvons ces mêmes
caractéristiques dans le monde du logiciel libre. Le développeur de demain sera
« Libre ».
« Mesurer la progression du développement d’un logiciel
à l’aune de ses lignes de code revient à mesurer la progression de la
construction d’un avion à l’aune de son poids. » Bill Gates
1 commentaire:
Mais avez vous déjà travaillé avec de l'out sourcing en Russie ou en Inde ?
Si s'était le cas, vous reconnaitriez le besoin de prototyper localement, le besoin d'avoir des ingénieurs proches des services markétings, qui connaissent leur sujets et sont par la suite capable de prendre le lead et guider des projets.
La globalisation des solutions (de exchange à google apps, de oracle au cloud) est un problème plus important pour nos informaticiens en général.
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