Le "début de la fin" de la DSI



Allons-nous assister, dans les prochains mois ou les prochaines années, à une mutation des Directions système d'information telle que nous les connaissons actuellement ?

Aujourd'hui, en moyenne, 70% du budget d'une DSI est consacré à la maintenance de son infrastructure au sens large, comprenant les applicatifs et les matériels. Nous pouvons également ajouter que 50% des pannes informatiques proviennent des mises à jour de ces infrastructures. La situation n'est pas satisfaisante.

Avec 30% de leur budget, les DSI ont de réelles difficultés pour innover et suivre les besoins des directions métiers.

De plus, les utilisateurs sont sans pitié vis-à-vis de leur DSI, ce qui est sûrement dû à des années d'arrogance des informaticiens envers leurs utilisateurs. Une étude annuelle réalisée aux Etats-Unis par CareerBliss nous informe qu'en 2011, le DSI est la fonction la plus haïe dans l'entreprise (source 01Net). Il existe un vrai décalage et un retard certain des entreprises en matière numérique par rapport aux collaborateurs dans leur sphère privée (vitesse du réseau, outils utilisés, matériels utilisés). D'un coté, nous avons une informatique rigide et archaïque et de l'autre, nous avons une informatique conviviale et agréable.

La gestion du système d'information va-t-elle suivre le modèle de la SNCF et d'EDF ? Ces sociétés, pour différentes raisons, ont été obligées de scinder en deux leur entreprise, avec d'un coté la commercialisation et de l'autre la gestion de l’infrastructure.

Plusieurs options sont envisageables pour les années à venir. La généralisation de l'externalisation de la gestion des infrastructures avec le développement du « Cloud » et une DSI qui se repositionne aux cotés des métiers en gardant un rôle d'innovateur.
Ou, les DSI redeviennent des Directeurs informatique gérants l'infrastructure technique de l'entreprise et laissant les métiers gérer l’innovation.

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