Est-ce que les estimations sur les projets servent encore à
quelque chose ?
La plupart des techniques d’estimation se basent sur le
passé (jugement d’expert, abaques, ratios, etc.) pour prédire l’avenir. Nous
utilisons notre expérience pour évaluer le temps que nous allons passer pour
réaliser une tâche. En soit, cela parait logique. Si nous avons passé 2 jours à
faire une chose, nous devrions être capables de refaire la même chose en ces
mêmes 2 jours. Malheureusement, ce modèle ne fonctionne pas toujours car toutes
choses ne sont pas égales par ailleurs. Par exemple, quand nous avons réalisé
cette tâche de 2 jours, c’était dans un environnement spécifique où il y avait
peu de perturbation extérieure (congés de fin d’année par exemple).
Pour répondre à ce problème, nous pouvons mettre des marges
de sécurité (d’ailleurs, nous le faisons inconsciemment) pour prévoir
d’éventuelles perturbations non identifiées au moment de l’estimation. Avec ces
marges de sécurité, nous pensions avoir régler le problème. Seulement, nous
avons tendances à dépasser nos estimations pour différentes raisons (syndrome
de l’étudiant, la loi de Parkinson, le multitâche, etc.) et comme nous basons
nos estimations sur notre expérience, nous gonflons un peu plus nos estimations
pour les prochaines fois (et ainsi de suite).
En plus de cela, d’autres phénomènes viennent perturber nos
estimations :
- Quand le chef de projet
récolte les différentes estimations de son équipe, il ajoute une nouvelle
marge de sécurité.
- Quand un chef de projet vient proposer à son sponsor ou à
son client le résultat de son estimation, celui-ci lui demande de revoir sa
copie à la baisse (trop cher, trop long).
En fin de compte, les estimations d’un projet ne ressemblent
plus à grand-chose mais nous n’avons pas encore trouvé de meilleures méthodes.
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